Produire autrement dans l'élevage bovin
Le thème de l’affiche de l’année est « produire autrement en élevage bovin ». Après réflexion au sein du groupe mais aussi après avoir mené une enquête auprès des élèves du lycée, nous avons dégagé plusieurs grands axes. Mais produire autrement, ce n’est pas seulement changer quelques pratiques, chez les éleveurs, c’est plus large. Produire en élevage bovin autrement, c’est revoir tout le système pour certains. L’élevage doit s’insérer dans un système de cultures afin de subvenir aux besoins en minimisant la dépendance et en parallèle, fertiliser les sols à l’aide des effluents des animaux.
Notre affiche
Argumentaire affiche « Produire Autrement ; c’est évident ! »
Selon nous, produire autrement
en élevage bovin intègre différents aspects qui doivent être en symbiose pour que le système
fonctionne. L’élevage ne doit pas se trouver isolé. C’est pour cela que nous
avons choisi de reprendre les fondamentaux du développement durable avec ses
trois piliers : social, environnemental et économique. Ce schéma est la
trame de notre affiche, à travers les trois feuilles du trèfle.
Le pilier social :
L’agriculture occupe une place de choix au niveau de l’emploi mais aussi au
niveau de l’éducation et de la formation. Notre visuel représentant la découverte
d’une exploitation agricole par des enfants et adolescents, le chef
d’exploitation explique et fait découvrir son métier aux jeunes. Il évoque
aussi l’aspect humain : le public est concerné par le « produire
autrement ».
Le pilier
économique : l’élevage doit être une activité viable qui doit
permettre de dégager le meilleur revenu pour faire vivre les exploitants. Il
est nécessaire de valoriser au maximum les produits du terroir. Notre image
choisie représente des fromages fermiers vendus en filière courte sur les marchés
locaux. Nous avons choisi cette image car la transformation génère une forte
valeur ajoutée.
Le pilier environnemental :
La production doit se faire en harmonie et dans le respect de la nature. Notre
idée est représentée par l'image d'une parcelle en cultures. L’élevage doit s’insérer dans un
système de cultures afin de permettre leur diversité et valoriser les effluents. Il est
aussi important de favoriser l’autonomie alimentaire dans les exploitations
afin de réduire leur dépendance et éviter les coûts environnementaux liés au
transport par exemple. Sur la photographie les coquelicots représentent une
autre espèce végétale pouvant être préservée dans les cultures, ce n’est pas
une espèce nuisible. La biodiversité doit être préservée.
Produire autrement est
devenu une priorité. Les éleveurs sont incités à le faire par le biais de la
campagne « agriculteurs produisons autrement » et les consommateurs
sont avides de qualité. « C’est évident » car nous sommes tous concernés : c’est
un devoir pour la planète et les hommes.
« Produire autrement » guide
l’œil du lecteur qui s’oriente vers le visuel, en passant par le centre du
trèfle à trois feuilles pour lire « c’est évident » et terminé sur
une vache qui rappelle l’élevage.
L’utilisation du trèfle fait référence
à l’alimentation bovine. Le trèfle est une légumineuse très répandue ne nécessitant
ni engrais, ni produit chimique, c’est donc une excellente manière de faire
référence au côté environnemental de la production bovine.
Une vache de race Normande
apparait aussi sur l’affiche pour plusieurs raisons : La normande est une
race originaire du Nord Ouest de la France, dont nous sommes originaires :
la Normandie. C’est une race plutôt rustique qui s’adapte parfaitement bien à
une conduite herbagère et à la réduction d’utilisation des antibiotiques.
Et enfin, le fond de notre affiche fait référence à l’herbe
au fourrage, intéressant et économique. La prairie évoque le pâturage.
L’ensemble incite à une démarche de développement durable
car « produire autrement, c’est urgent » et évident.
Produire autrement, c'est aussi...
Produire autrement ne doit pas compromettre la viabilité d’un système : si le système n’est pas viable, il n’a plus lieu d’être et donc il disparaît. Le côté social doit être pris en compte. L’agriculture doit rester créatrice d’emploi. Les exploitations doivent rester à taille humaine et ne pas devenir des usines déshumanisées. Et enfin, le volet environnemental doit être pris en compte : respect des agro systèmes, minimiser l’impact sur la nature… c’est dans ce sens qu’est orientée la nouvelle PAC. L’exploitation doit notamment répondre à une diversité des cultures et favoriser les systèmes herbagers.
L’herbe est une excellente solution afin de produire autrement, c’est un fourrage équilibré, et la culture de la prairie ne nécessite aucun produit phytosanitaire. L’herbe peut donc être une solution afin de réduire la dépendance de l’exploitation aux intrants.
Une campagne « Ecoantibio » a aussi été lancée afin de réduire la dépendance aux antibiotiques dans le but de limiter les antibiorésistances. Différente choses sont proposées à l’éleveur afin de limiter l’utilisation d’antibiotiques. Le choix de la race bovine est primordiale car selon la race, une vache peut-être plus ou moins sensible aux maladies, bactéries ou virus
L’aromathérapie qui est l’homéopathie pour les hommes, doit être de plus en plus utilisée sur les élevages pour réduire les antibiotiques.
Ces axes ne sont qu’une partie de ce qui est à faire afin de produire autrement, c’est aussi :
- Protéger les sols et les ressources en eau
- Retrouver le contact avec le consommateur
- Mieux valoriser les produits
- S’orienter vers l’agro écologie
- Former les jeunes
- Mettre en place des pratiques culturales saines permettant de stocker plus de CO2
- Regrouper les systèmes afin de créer des exploitations diversifiées
-> Tout en dynamisant l’agriculture Française.
Le pâturage, une solution d’avenir
L’alimentation avec l’herbe peut être une solution rentable.
L’alimentation basée sur l’herbe permet de réduire les
impacts sur l’environnement au sein d’un système agricole :
- Elle réduit l’utilisation des pesticides, des
nitrates, et lutte contre le réchauffement climatique en stockant du carbone
-
Elle couve le sol toute l’année, permettant
ainsi de luter contre les risques d’érosion, de ruissellement et d’inondation
-
Elle préserve la biodiversité
-
Elle apporte des protéines, permettant ainsi de
réduire les achats de soja provenant d’Amérique du Sud. Ce soja participant à
la déforestation et à la paupérisation des habitants.
D’un point de vue économique et social, l’herbe
permet :
-
Maintenir voire améliorer le revenu
-
Diminuer les investissements
-
Réduire le temps de travail
-
De produire des aliments de qualité (lait à
l’herbe riche en oméga 3)
-
D’augmenter l’excédent brut d’exploitation
Voici une vidéo sur le ton humoristique qui reflète bien les
appréhensions des éleveurs.
On est passé à l'herbe réalisée
par le réseau agriculture
durable des Centres d'Initiatives pour Valoriser l'Agriculture et le
Milieu rural (CIVAM)
sympa la vidéo sur l'herbe c'est évident en Normandie de faire autrement qu'avec du maïs .Bon courage pour la suite !
RépondreSupprimerBelle réflexion :)
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